Et des conversations qui démarrent de dix heures le matin jusqu’à souvent onze heures le soir, non-stop. Sa dame bêche un peu devant la maison, mais passe surtout le plus clair de son temps à placoter avec la « pas de dents ». Lui, comme bien de ses congénères anglo-saxons, n’a que le mot « fuck » en bouche à longueur de journée (c’est vrai que la langue anglaise est simple). Au-dessous d’elle, un couple d’anglos itou. Toujours en mode agitation, elle a la tête qui pivote à perpète comme si elle se sentait épiée à tout moment. Elle n’est pourtant pas sereine, la sorcière. Elle les a accueilli comme une familière, sans être inquiétée. Et elle a son cellulaire verrouillé en mains pour passer ses commandes et en recevoir.Įlle est connue des policiers, qui sont débarqués une fois chez elle en renfort. Rien d’ostentatoire chez elle, elle a toujours la même culotte et le même t-shirt à longueur de journée. Dans le voisinage, on la surnomme « le dépanneur ». Il y en a une, nous la surnommons la « pas de dents », une anglo qui nous gratifie d’un beau sourire inquisiteur et… édenté. À moins que ces cocos aient gagné à la Loto, il faudrait de sacrés revenus pour être là à ne rien faire à cœur de journée… ou bien jouir de l’aide sociale. Comment est-ce que je sais qu’ils sont sur l’aide sociale? Par une simple déduction, mon cher Watson. Non loin où je demeure, il y a dans un seul triplex, pas moins de quatre prestataires de l’aide sociale. Je me suis nommé, car j’en ai ras-le-bol de voir des profiteurs faire la fête pendant que je bosse comme un dingue pour rencontrer mes obligations. Et pas une lâche dénonciation sous le couvert de l’anonymat. J’en ai pour preuve ma propre dénonciation de mes voisins.
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